Les 8 "erreurs" du couple

15/04/2018

1. La perte d'individualité

Il est normal dans une relation de couple que surgisse la nécessité de trouver une identité partagée pour renforcer le lien et sortir des conflits et des contradictions. En effet, il s'agit d'une chose positive dans la mesure où les intérêts, les goûts et les visions en commun contribuent à unir.

Cependant, pour atteindre cet objectif nous choisissons parfois des chemins erronés. L'un d'eux est celui de sacrifier l'identité individuelle pour plaire à l'autre. Que ce soit en raison de la peur de perdre le conjoint ou afin de trouver l'harmonie. Il s'agit en toute hypothèse d'un comportement qui n'est pas sain dans la mesure où les deux membres du couple se trahissent eux-mêmes.

La relation de couple la plus forte est celle dans laquelle chacun-e reste lui/elle-même. Sinon, ce qui est constitué est une symbiose, laquelle incube de profonds malaises.

2. La fusion

Paradoxalement, les couples les plus fragiles sont ceux qui, au début de leur relation, vivent une symbiose absolue. Engagés « très vite, très fort », branchés sur les besoins de l'autre, ils jouent tous les rôles : amant, ami, parent, enfant... Enveloppés, à l'abri des turbulences du monde, ils se nourrissent exclusivement l'un de l'autre. Ils vivent le couple comme une île déserte qu'ils seraient les seuls à habiter, jusqu'au jour où un élément extérieur vient perturber ce tête-à-tête exclusif. Ce peut être une naissance (comment composer à trois lorsque l'on n'a jamais vécu que l'un pour l'autre ?) ou un projet enthousiasmant qui se présente dans la vie de l'un des deux.
Mais, plus fréquemment, c'est une sensation de lassitude et d'étouffement qui s'empare de l'un des partenaires, qui prend conscience que la sécurité à peu à peu fait place à l'asphyxie. Le monde extérieur, si longtemps tenu à distance, est tout à coup paré de tous les attraits. C'est le début de la crise. Frustration insupportable d'un côté, sentiment d'abandon et de trahison de l'autre. La plupart du temps, ces couples se séparent en se déchirant.

3. Se laisser prendre par la routine

Une autre erreur fréquente dans les relations de couple est de permettre à la routine de s'installer là où il existait de grandes émotions. Cela arrive facilement sans que les membres du couple ne s'en aperçoivent. Les choses commencent à fonctionner par inertie, transformant ce qui était plaisant à réaliser et ce qui était désirable de faire en ce qui nous correspond à réaliser et ce à quoi nous nous sommes habitué-e-s.

Pour éviter la routine, rien de mieux que d'essayer de mener une vie individuelle complète pour ensuite apporter notre grain de sable à la relation de couple. Pour cela, il est important de chercher des moyens d'introduire de la nouveauté, de quitter la zone de confort dans laquelle nous nous trouvons chaque fois que cela est possible. Ce n'est pas si difficile. Nous avons seulement besoin d'un peu de bonne volonté.

4. Le manque de communication

Convaincus que les mots sont inutiles pour se comprendre quand on est faits l'un pour l'autre, les jeunes couples ont tendance à négliger la communication dans leur relation. Au nom du mythe de l'amour parfait, "instinctif", ils oublient que la communication est indispensable pour apprendre à se connaître. Comment, sans les mots, découvrir les envies, les besoins de l'autre ? élaborer des projets ? Sans échange, difficile d'éviter de fantasmer la relation, difficile aussi de ne pas s'exposer à la déception amoureuse en se rendant compte un jour que son compagnon « n'est pas du tout celui que l'on croyait ».
Dans les couples au long cours, l'absence de dialogue nourrit quiproquos et frustrations : « A quoi bon lui dire ce que je veux ? Je sais ce qu'il va me répondre. » Persuadés de se connaître parfaitement, les partenaires estiment que parler ne modifiera rien. Chacun colle une étiquette sur l'autre et vit "à côté de" au lieu de vivre "avec". C'est oublier que la richesse et la force du couple viennent de ce que l'on ne finit jamais de découvrir l'autre et d'apprendre à se connaître à travers lui.

5. Vouloir changer l'autre

 Il s'agit de l'une des attitudes qui surviennent dans les phases les plus avancées des relations de couple. Un problème qui tient beaucoup plus à la non-conformité avec soi-même qu'avec un réel rejet de l'autre. Celui/celle qui est satisfait-e de sa vie et qui est émotionnellement responsable de ce qui s'y passe ne cherche pas à changer les autres. En effet, trouver une gratification à notre existence ne dépend pas des autres.

Une autre chose se produit s'il existe des liens de dépendance et d'insécurité personnelle. Dans de tels cas, le conjoint peut devenir une sorte de bouc émissaire. Les problèmes et leurs solutions se concentrent sur lui. Il se nourrit de l'idée que si l'autre change, la vie s'améliorera. Mais il n'en est rien car chacun est maître de son bonheur et est responsable de ses décisions.

6. Vouloir contrôler l'autre

 Bien que d'une manière ou d'une autre, en amour, le conjoint "possède" l'autre, nous   perdons parfois de vue que ceci a des limites très précises. Alors même que l'exclusivité est un pacte implicite et explicite dans la plupart des couples, cela ne signifie pas que l'un-e des deux a le droit de diriger le comportement de l'autre .

Beaucoup d'erreurs sont commises du fait de traverser la ligne qui sépare un sentiment sain d'exclusivité avec un sentiment de possession égoïste. C'est alors que les comportements de contrôle apparaissent, erreur très fréquente dans les relations de couple.

L'un veut que l'autre agisse comme il le souhaite. Dans le cas contraire il se sent menacé ou initie un conflit. Dans cette hypothèse, c'est principalement l'individu qui échoue et non le couple. Chacun se doit de faire face à ses insécurités et ne pas les déplacer ou les projeter sur l'autre.

7. Du couple conjugal au couple parental

La naissance d'un enfant agit souvent comme un facteur déclenchant, faisant remonter à la surface des difficultés plus anciennes. Avec l'arrivée de ce tiers, toutes les "erreurs" répertoriées ci-dessus deviennent autant de pièges qui se resserrent : absence de vraie communication ? Ce sont les désaccords qui surgissent à propos de l'éducation et de l'organisation au quotidien de la vie de famille.
Amour-fusion ? Le bébé vient rompre la symbiose, donnant l'impression de "prendre la place" de l'un des partenaires auprès de l'autre.Absence de projet de couple ? L'enfant devient l'unique centre d'intérêt de l'un ou des deux parents, jusqu'à ce que ceux-ci abandonnent toute vie amoureuse...
De nombreux couples pensent encore que l'arrivée d'un enfant résoudra de façon magique tous les problèmes. Mais un enfant ne peut constituer un projet "final". Idéalement, c'est pour le couple une étape à franchir, lorsque la plupart des pièges ont été déjoués et que les erreurs de comportement ont été repérées, et réparées.

8. Le manque de projet de vie

Établir des projets de vie est indispensable pour avancer à deux. Mais, pris dans l'euphorie des premiers temps de la relation, les jeunes couples revendiquent le droit de « vivre au jour le jour » et évitent de se projeter dans l'avenir. Ce n'est que lorsque le quotidien a émoussé l'enthousiasme et la spontanéité des débuts que l'avenir de la relation apparaît comme un espace vide, ennuyeux ou angoissant. Certains vont alors "voir ailleurs" pour remettre du désir et de l'excitation dans leur vie ; d'autres, pour meubler le vide, décident de déménager, de se marier ou d'avoir des enfants, mais, une fois ces projets réalisés, se rendent compte que la vie à deux ne leur apporte plus ni envie ni énergie.
C'est alors que, au lieu de questionner en profondeur la relation et ce que l'on attend d'elle, chacun se replie sur soi et développe, en parallèle du couple, des projets personnels. Lesquels, loin de nourrir la relation, la fragilisent encore davantage. Dans cette dynamique, l'un des deux finit par s'apercevoir qu'il est plus épanoui seul ou à l'extérieur de son couple et met fin à celui-ci. Ou, par peur de la solitude, par culpabilité, chacun se résigne et vit « seul, à deux ».

Sources : "nospensées.fr" - Huffingtonpost.